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Sourires
11 janvier 2008

Le berger

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Par une matinée fraîche d'automne
Alors que je grimpais péniblement
Dans la montagne, je vis - je vous le jure –
Derrière un buisson sauvage, une madone…
Je dis « une madone » mais, pour tout dire, et à dire vrai,
Je ne sais ce que c'était exactement !…

Je suis pâtre, pauvre bonhomme,
Je mène mes bêtes aux champs
Je vis de peu, n'étudie guère,
La vie me battra à l'usure…
La nuit seule est ma compagne
Qui me conseille, me rend plus sage…
La nuit seule et les étoiles m'accompagnent
À moi-même quand je les regarde…

Et mes yeux, mes yeux délavés, brillent à peine
Tant j'ai de peine, à en mourir,
Et mourir je veux, par cette matinée fraîche
En cet automne, sur ma montagne,
Parce qu'ayant perdu le sommeil
J'ai perdu celle que j'aimais,
Qui me menait de monts en merveilles
Aux mille rêves qu'elle m'offrait…

Elle est ailleurs ? Je l'y suivrai,
Et je grimpe et grimpe fort,
Plus haut sur la rocaille…
Je m'essouffle ? Qu'importe !…
Le vent m'emporte ? Qu'il souffle !…
Je vaincrai l'orage et la tourmente
De mon âme, défaite et meurtrie,
Je gagnerai, un jour, mon paradis…
« Je gagnerai, un jour, mon paradis »
… Cette pensée, dans ma tête, sitôt née,
L'orage s'est dilué,
La tourmente s'est évaporée et la montagne…
La montagne elle-même s'est transformée :
J'y ai vu le buisson sauvage… la madone… et la lumière…
(Octobre 1997)

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